SDBIO - NL -12/05/2023 - Le SDBIO reçu au ministère par Agnès Firmin Le Bodo

François Blanchecotte, président du SDBIO, a été reçu le 11 mai par Mme Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé auprès du ministre de la Santé et de la Prévention.

Pendant cette heure d’entretien franc et direct avec une ministre et son directeur adjoint de cabinet à l’écoute, le Président du SDBIO a pu passer en revue un certain nombre d’enjeux de la biologie médicale française et les défis qui attendent la profession.

Parmi les sujets abordés lors de son tour d’horizon, François Blanchecotte a abordé :

• Le besoin de mettre en œuvre les missions des biologistes, que le CNP de biologie médicale et les Ordres viennent d’adopter et qui font l’unanimité de la profession : comment les biologistes peuvent participer à une meilleure prise en charge des patients sur les territoires. Il faut faire en sorte que le pharmacien et le médecin biologiste puissent répondre en temps et en heure aux besoins de prise en charge des patients et permettent aux médecins, toujours moins nombreux, de gagner du temps médical. Pour cela, les pharmaciens et médecins biologistes doivent acquérir et exercer de nouvelles compétences : prestation de conseil sur le compte-rendu de résultats, sur la biothérapie, la PMA, la génétique ; téléexpertise au service des médecins prescripteurs ; vaccination, prévention…Ce développement des missions et des compétences nécessite de réfléchir autrement au financement des biologistes et de sortir de la seule enveloppe fermée actuelle des examens de biologie.
  
  
• La nécessité de réagir face au manque d'attractivité actuelle de notre profession auprès des étudiants. Entre la diminution du nombre d’internes et le départ à la retraite de toute une génération de biologistes, l’offre de biologie de proximité est en danger. A cours terme, il est nécessaire de réfléchir à la question du pharmacien biologiste retraité qui doit pouvoir bénéficier d’une formule emploi-retraite non pénalisante au niveau des cotisations.
  La nécessité, également, dans le cadre des problématiques démographiques et de l’évolution des métiers, d’augmenter le champ de compétence des techniciens de laboratoires.
  
  
• La pertinence ou non de la biologie délocalisée dans les centres de santé et les maisons de santé pluridisciplinaires et dans les Ehpad par rapport au rôle des biologistes. La nécessité de travailler au niveau d’un maillage très fin à l’occasion des Projets régionaux de santé (PRS) 2023-2028.
  
  
• La nécessité de prendre en compte les effets de l’inflation dans les efforts d’économies hors de proportion qui sont demandés aujourd’hui à la profession.