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Les biologistes sont fortement engagés dans les CPTS et peuvent y jouer un rôle stratégique.

En lançant notre enquête, nous ne savions pas où en était notre profession vis-à-vis des CPTS. Vous avez été nombreux à répondre, et nous vous en remercions. D’autant plus que nous pouvons dire, à l’issu de cette enquête, qu’il existe un véritable et fort engagement des biologistes dans ces instances interprofessionnelles de territoire.

Ainsi, près de 84 % des répondants à l’enquête sont engagés dans au moins une CPTS. Même si nous sommes bien conscients du « biais » de l’enquête, et qu’elle a sûrement suscité plus de réponses chez ceux qui sont engagés dans une CPTS qu’auprès des autres, elle montre une réelle volonté de nombreux biologistes de s’engager dans les actions interprofessionnelles de leur territoire d’exercice.

Par leur formation et leur mode d’exercice, les biologistes peuvent apporter à ces CPTS une expertise et un savoir-faire précieux. Cela permet également de valoriser, au niveau des territoires et de manière tout à fait concrète, le rôle des biologistes, au-delà de la présence et du maillage de leur laboratoire. Cet engagement est un levier extrêmement important pour démontrer et promouvoir les missions des biologistes en interprofessionnel, au profit des patients et des approches populationnelles de la santé.

L’exemple de tous ces biologistes engagés dans les CPTS est un exemple à suivre et à promouvoir.

Aussi, pour aller au-delà de cette enquête, nous lançons un appel à témoignages : dans un but d’échange de bonnes pratiques, nous souhaiterions interviewer plusieurs biologistes engagés dans des CPTS et qui y ont des responsabilités ou des actions concrètes.

Merci de nous faire connaître votre accord pour être contacté via l’adresse : info@sdbio.eu.

Ce que dit l’enquête

1. Forte présence des biologistes dans les CPTS

• 83,7 % des biologistes interrogés déclarent participer à une CPTS.
• 16,3 % ne sont pas engagés.
• Cette large participation démontre que les biologistes sont déjà des acteurs majeurs des organisations territoriales de santé.

2. Organisation des biologistes au sein des CPTS

a) Répartition dans les équipes

Parmi les biologistes répondants impliqués dans au moins une CPTS :

• 40,7 % travaillent dans une CPTS avec plusieurs biologistes.
• 59,3 % sont les seuls représentants de leur laboratoire.

Dans les CPTS multi-biologistes :

• 2 biologistes → 59,6 %
• 3 biologistes → 20,2 %
• 4 biologistes → 13,1 %
• 5 et + → 7,1 %

b) Une couverture nationale large

Les biologistes membres de CPTS sont répartis dans des CPTS couvrant l’ensemble du territoire. Les régions les plus représentées : Île-de-France, Grand Est, Rhône-Alpes, Occitanie.

3. Implication et missions des biologistes

a) Des rôles variés et stratégiques

Les biologistes jouent un rôle multidimensionnel dans les CPTS :

1. Gouvernance
   • Présidents, vice-présidents, trésoriers, secrétaires.
   • Membres de bureaux et de conseils d’administration.
   • Représentants des biologistes dans les commissions thématiques.
2. Prévention et dépistage
   • Forte implication dans les campagnes locales :
     • HPV, diabète, maladies rénales, cancers, IST, insuffisance cardiaque.
   • Participation à des actions grand public : ateliers d’éducation, conférences, Octobre Rose, prévention MST.
   • Réalisation d’analyses biologiques dans le cadre de dépistages organisés.
3. Expertise scientifique et coordination
   • Élaboration de protocoles pluridisciplinaires : antibiothérapie, insuffisance cardiaque, maladies chroniques.
   • Contribution à des groupes de travail sur la pertinence des soins et la juste prescription.
   • Coordination entre ville, hôpital et laboratoire pour améliorer la prise en charge.

b) Un investissement à plusieurs niveaux

• Biologistes très impliqués : chefs de projet, pilotes de parcours, référents SSE, membres de cellules de crise.
• Biologistes « contributeurs » : participent à des réunions, ateliers, dépistages.
• Biologistes plus passifs : présents mais sans mission attribuée, souvent par manque de temps.