Démographie des biologistes 

Le SDBIO se mobilise pour inverser
une tendance néfaste pour notre profession

En juillet, l’Ordre des pharmaciens a publié son panorama démographique des pharmaciens en exercice sur le territoire métropolitain et ultramarin.

Cette année encore, les chiffres sont à la baisse et la situation des biologistes n’est pas bonne.

Le SDBIO se mobilise pour avoir une meilleure vision des évolutions prévisibles dans les prochaines années mais surtout pour inverser la tendance. En jeu ? La pérennité de notre profession.

Le constat de l’ordre des pharmaciens

Pour l’ensemble des pharmaciens, le Panorama 2022 de l'ordre des pharmaciens constate : 

• Une baisse de 0,3 % du nombre de pharmaciens en exercice avec un passage sous la barre symbolique des 74 000 inscrits au tableau. Cette évolution s’inscrit en continuité avec la diminution progressive du nombre de pharmaciens inscrits depuis 2016 (-1 %).
  
  
• Une stabilité de l’âge moyen des pharmaciens autour de 46 ans. Pour autant, avec l’allongement des carrières, le nombre de pharmaciens âgés de 60 ans et plus augmente de façon continue depuis 10 ans : ils étaient 12 % en 2012, et sont désormais 19 % en 2022.
  
  
• Une stabilité de la répartition Hommes/Femmes pour laquelle la proportion des femmes au sein de la profession est passée de 67 % en 2012 à 68 % en 2022.

Pour les pharmaciens biologistes
(Section G et E)

Les chiffres publiés par l’ordre ont fait l’objet d’un travail avec le SDBIO pour recouper et consolider les données.

Ce tableau traduit : 

• Une baisse de 1,3% des effectifs de la section G et de 1,2% de la section E.
  
  
• Les effectifs de biologistes représentent 9% des effectifs de pharmaciens inscrits à l’ordre et ceux de la section E, 2,6%.

Le constat et les actions du SDBIO

La situation pour le secteur privé est préoccupante et le SDBIO se mobilise sur le dossier. Au-delà des actions passées et à venir au niveau de la formation et du nombre d’internes nécessaires (voir la lettre envoyée il y a un an par la profession à l'Ordre des pharmaciens), le Syndicat travaille aussi sur trois sujets :

• Affiner l’État des lieux sur les biologistes en activité dans le privé en ayant une idée plus précise sur leur statut (indépendants, salariés), leurs caractéristiques (âge, genre, etc.) et leur répartition par rapport à la filière initiale (pharmacien/médecin).
  A l'issue d'un premier travail complexe de compilation des chiffres provenant de l'ordre des pharmaciens et celui des médecins, nous pouvons dresser un premier état des lieux de la profession  :

• • Nombre de biologistes dans le secteur privé
    Pharmaciens - 3955
    Médecins - 1642 
    
    
  • Répartition hommes/femmes
    Pharmaciens  - 40/60
    Médecins - 45/55
    
    
  • Statuts TNS
    Pharmaciens  - 3198
    Médecins - 1176
    
    
  • Salariés
    Pharmaciens - 644
    Médecins - 377
    
    
  • Actifs retraités ou remplaçants
    Pharmaciens - 106
    Médecins - retraités actifs 55 / activité intermittente 89
    
    
  • Exercice mixte hôpital/privé
    Pharmaciens - 7
    Médecins - 65
    
    
• Établir une projection réaliste sur le déclin attendu des effectifs dans les prochaines années et ainsi pouvoir motiver les demandes concernant le nombre d’internes.
  
  
• Pour gérer au mieux le court terme, obtenir une modification du régime des cotisations sociales en cas de cumul emploi-retraite pour inciter les jeunes retraités à continuer à travailler dans cette période de tension sur la profession. Le régime actuel est en effet dissuasif. Le SDBIO demande à ce que l’on sorte d’urgence du principe du plancher minimum pour adopter un régime de cotisation au prorata du temps travaillé.

Voir le document de synthèse du panorama
de l'Ordre des pharmaciens