Équipe du biologiste
Prélèvement nasopharyngé par les techniciens de laboratoire : nous y sommes presque !
Cela fait plusieurs mois que le SDBIO alerte la DGOS pour que les textes officiels actent enfin l’évolution des compétences des techniciens de laboratoire, en particulier l’intégration des prélèvements nasopharyngés, une compétence acquise pendant la crise Covid. Avec la publication, le 6 avril, au Journal officiel, du décret n° 2025-316 du 4 avril 2025 relatif aux prélèvements effectués par les techniciens de laboratoire médical, nous y sommes presque.
Il était temps, car depuis l’arrêté du 13 février 2025, portant abrogation de diverses mesures de gestion de la crise sanitaire, ils ne peuvent plus les réaliser. Une absurdité, quand on sait les millions de prélèvements effectués depuis 2020 par nos techniciens et les enjeux que représentent le diagnostic et la surveillance des infections respiratoires, comme ont pu l’illustrer les toutes récentes épidémies de coqueluche, de rougeole et de grippe.
Mise à jour
Après les textes publiés antérieurement concernant les diplômes d’État de technicien de laboratoire médical (Arrêté du 31 juillet 2024 relatif au diplôme d’État de technicien de laboratoire médical – niveau licence – et Arrêté du 27 novembre 2024 portant définition et fixant les conditions de délivrance du brevet de technicien supérieur « Biologie médicale » – niveau BTS), le décret du 4 avril traite du cas des techniciens actuellement en poste.
Le décret du 4 avril « ajoute les prélèvements nasopharyngés, oropharyngés, salivaires et nasaux aux prélèvements que peuvent réaliser les personnes exerçant la profession ou les fonctions de technicien de laboratoire médical », comme le précise le texte, qui « définit également les conditions d’habilitation à la réalisation de ces prélèvements ».
Outre la reprise des compétences en matière de prélèvements sanguins, le décret intègre donc les prélèvements nasopharyngés dans le 2° de l’article R. 4352-13 :
« 2° Des prélèvements nasopharyngés, oropharyngés, salivaires et nasaux, à condition de disposer d’une attestation de suivi d’une formation à la réalisation de ces prélèvements. »
A noter : il n'y a plus de restrictions sur la nature du micro-organisme recherché.
Deux pièces manquantes
Il manque encore deux éléments pour achever cette intégration des prélèvements nasopharyngés :
- Nous attendons un arrêté du ministre chargé de la santé qui fixera les règles de la formation et d'attestation par le professionnel de santé.
- Une cotation à la NABM pour la facturation.
Encore un effort pour revenir à une situation permettant de prendre correctement en charge les patients par les équipes des biologistes ! Le SDBIO fait les démarches auprès des tutelles pour aboutir au plus vite sur ces deux points.
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