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Les laboratoires de biologie médicale de ville et leur capacité à réaliser massivement et rapidement les tests de dépistage RT-PCR sont au cœur de la stratégie de déconfinement du Gouvernement. C’est à la fois un coup de projecteur important sur notre rôle, mais aussi un risque pour notre profession si nous n’arrivons pas à relever le défi.
Des impératifs de rapidité sur les tests RT-PCR
Rappelons que dans le processus, nous sommes particulièrement attendus sur deux éléments :
- Nous devons donner des rendez-vous en urgence pour les R0 et les cas contacts.
- Nous devons rendre les résultats en 24 heures maximum. Le SDB a souligné en Chab (Commission de hiérarchisation des actes de biologie) que ce délai de rendu était très difficile à tenir, mais ce délai a été maintenu. Il est normal que chacun mette un peu de temps à mettre en place et à roder le processus qui est complexe, mais nous devons tout faire pour le respecter.
- Dernier point, il est extrêmement important d’apporter beaucoup d’attention à la resaisie dans Contact-Covid et Si-DEP de la date de prélèvement et de celle du rendu du résultat (dans le SI-DEP). C’est à partir des données de ces deux dispositifs que sera jugée notre action.
Sérologie : attention aux risques pour notre profession
Nous attirons également votre attention sur un risque majeur pour la profession : il nous remonte de toute part (des tutelles, mais aussi de plus en plus des journalistes) des « interrogations » (pour rester polis) concernant les nombreux laboratoires de biologie médicale qui proposent d’ores et déjà des tests sérologiques alors même que la liste des tests sérologiques validés n’a pas encore été publiée par le Centre national de référence (CNR) et que leur prise en charge par l’Assurance maladie n’est pas effective.
Comme l’a rappelé la Haute Autorité de santé (HAS) lors de sa dernière conférence de presse, en réponse à plusieurs questions de journalistes sur ce thème, nul ne peut empêcher les patients de faire des tests, mais les biologistes médicaux ont l’obligation de les informer sur la situation (tests non validés et non pris en charge).
En raison de possibles dérives, la HAS recommande ainsi aux patients de s’adresser à leur médecin généraliste avant de se faire faire un dépistage sérologique.
Bref, si nous ne faisons pas notre travail de professionnels de santé dans ces circonstances, nous ne sommes pas près d’être pris au sérieux à l’avenir sur notre rôle médical.
En résumé. En attendant la fameuse liste des tests validés par le CNR que tout le monde attend avec impatience, si vous proposez des tests sérologiques, nous vous recommandons a minima :
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De pratiquer des tests sérologiques qui répondent au cahier des charges de la HAS. Appuyez-vous également sur les avis du CNP-BM.
- D’être particulièrement vigilants sur l’information des patients afin que ceux-ci fassent le test en toute connaissance de cause.
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