Alors que les biologistes sont en grève jusqu’au lundi 23, le SDBIO invite Madame la Ministre à se saisir au plus tôt du dossier de la biologie médicale et à prendre les mesures urgentes pour stopper l’entreprise de destruction du modèle de proximité privé français par l’Assurance maladie. Ce modèle a pourtant démontré toute sa force et son intérêt pour la population lors de la dernière crise Covid, où les laboratoires de biologie privés ont pu assurer 80 % des dépistages du Covid en investissant rapidement et massivement pour répondre à la demande du gouvernement.

« Médecin, bonne connaisseuse à la fois du secteur libéral et de l’hôpital, en charge de l’accès aux soins, nous ne doutons pas que Mme la Ministre comprenne l’erreur fondamentale de l’Assurance maladie de considérer les biologistes, leurs équipes et les laboratoires de biologie médicale comme une simple variable d’ajustement, souligne le Dr François Blanchecotte, président du SDBIO. Les biologistes font partie des professions de santé indispensables au maintien d’un maillage d’offre de soins performant dans les territoires. »

Le SDBIO rappelle à Madame la Ministre que les biologistes privés français ne font pas grève pour réclamer plus d’argent. « Nous ne demandons pas plus de budget supplémentaire, rappelle le Dr François Blanchecotte. Nous sommes conscients que tous les acteurs de santé doivent participer à la recherche de solutions pour faire face à une demande croissante de la population tout en maîtrisant les coûts. Mais nous ne pouvons pas accepter des mesures unilatérales, brutales et destructrices pour notre profession. Nous ne pouvons pas accepter le refus de dialogue de l’Assurance maladie sur des demandes légitimes. »

Madame la Ministre, il est urgent de se retrouver autour de la table pour discuter des solutions proposées par les biologistes et de trouver les termes d’un accord gagnant pour toutes les parties, à commencer par les patients. Il nous faut d’urgence dépasser le refus de l’Assurance maladie de partager l’effort de l’augmentation des dépenses et qui bloque à 0,4 % l’évolution de l’enveloppe de biologie alors que les prescriptions d’examens de biologie explosent.