Un infarctus l’a emporté brutalement alors qu’il était chez l’un de ses enfants. Beaucoup d’entre vous ne connaissaient pas Yves Rateau… et pourtant, il a été l’un des biologistes grâce à qui la profession survécu jusqu’à aujourd’hui !
Un biologiste au service de sa profession
C’était un biologiste que je qualifierais de « rural ». Il exerçait dans une grosse structure, pour l’époque, à Nogent le Rotrou.
Cet exercice de biologiste provincial ne lui a pas suffi et il est rentré assez vite dans le syndicalisme, tout d’abord au SNPBM dirigé par Jean Geissmann, avec ses acolytes Gérard Jamault, Pierre Chuzel et Pascal Guy.
Puis, se rendant compte qu’il fallait plutôt intégrer une grosse structure pour être efficace ils ont fusionné avec le CNB déjà dirigé, à l’époque, par Jean Benoit avec Gérard Cazalet.
De ce premier rassemblement naitra, grâce à la fusion avec l’UBF et la FBF ultérieurement, le SDB devenu aujourd’hui le SDBIO.
Intelligent, malin, mesuré, discret et efficace
Yves était très intelligent et très malin. Il avait gardé ce côté paysan proche des réalités et très terre à terre. Il était très modeste et presque effacé ; il n’a jamais cherché à « paraitre » et préférait rester dans l’ombre. Mais la Nomenclature c’était son domaine ; il la connaissait par cœur et essayait toujours de la faire évoluer au profit des biologistes de terrain tout en n’hésitant jamais à intégrer des actes nouveaux, car il suivait de près la recherche en biologie.
Il était très apprécié de nos interlocuteurs institutionnels car il avait toujours des points de vue mesurés et construits, sans oublier de défendre le point de vue du biologiste de terrain. C’est ainsi qu’il avait réussi à introduire les frais de dossier qui auparavant n’existaient pas !
Il avait également beaucoup d’humour. A sa retraite il s’était intéressé à la viticulture en rachetant pour l’un de ses enfants un vignoble de Faugères.
Je tiens à présenter, au nom du SDBIO, mes plus sincères condoléances à tous les membres de sa famille et à ses amis.