Cette étude démontre une chose : un changement de prisme doit être opéré sans attendre !
La biologie médicale française, de par son rapport qualité/coût, peut être un modèle pour l’Europe. Les biologistes médicaux, professionnels de santé qualifiés, peuvent apporter encore bien plus au système de santé français en termes d’expertise et de prévention et action en santé publique. Ils sont autant d’atouts pour l’optimisation médicale de la prise en charge des patients, mais aussi pour l’amélioration de l’efficience des parcours (pertinence et redondance des actes).
Le domaine de la santé est un secteur dynamique avec de fortes externalités positives pour l’ensemble de l’économie. La diffusion du progrès technique médical et le vieillissement de la population sont de puissants facteurs structurels poussant inexorablement les dépenses de santé à la hausse. La conjonction de ces facteurs nécessite, donc, des pouvoirs publics un arbitrage correct entre le coût supporté par la collectivité et la qualité des soins. C’était le sens de la réforme de 2008 menée par Mr Ballereau : qualité, accessibilité et médicalisation coordonnée au plan triennal de maitrise des dépenses de biologie médicale.
La concentration du secteur étant achevée, toute nouvelle déréglementation assortie de baisses tarifaires sera de nature à compromettre l’offre de proximité ainsi que la qualité du service rendue aux patients (fermeture de sites de prélèvement, allongement des délais critiques pré-analytiques, industrialisation de la prise en charge, arrêt des investissements et de l’innovation primordiale dans l’exercice de cette discipline médico technique).