Grâce à la ténacité du SDB, malgré un contexte économique et financier extrêmement contraint, les JIB ont poursuivi leur route en 2016. Pour ce faire, elles se sont réinventées du tout au tout en préservant une démarche confra-ternelle et ouverte sur la biologie médi-cale praticienne dans son ensemble. En 2016, les JIB ont eu lieu non pas en automne et au Cnit-La Défense mais du 22 au 24 juin au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris.
Mais la plus grande nouveauté de cette édition est sans aucun doute le partenariat mis en place avec le Syndicat national des biologistes des hôpitaux (SNBH). Un moyen de diminuer les coûts de la manifestation, comme le demandait le Syndicat de l'industrie du diagnostic in vitro (Sidiv) mais pas seulement, assure Henri-Pierre Doermann, membre du Bureau national du SDB et coordinateur du comité scientifique du colloque avec Carole Poupon, Présidente du SNBH, lequel fête, quant à lui, le quarante-cin-quième anniversaire de son colloque. « N’oublions pas que les biologistes, qu’ils soient libéraux ou hospitaliers, partagent la même formation initiale et les mêmes intérêts. D’autant plus que la biologie libérale a beaucoup évolué au cours de ces dernières années. Nos labora-toires sont désormais multisites. Nous avons donc une activité à la fois polyvalente et spécialisée sur les plateaux tech-niques, ce qui nous rapproche beaucoup de l’activité de certains hôpitaux. Il faut cesser de vouloir séparer biologie libérale et hospitalière », insiste Henri-Pierre Doermann qui représente, avec François Blanchecotte, le SDB au comité d’orga-nisation des JIB. Un rapprochement d’autant plus intéressant et légitime qu’il associe des professionnels du diagnostic clinique, exerçant certes dans des struc-tures différentes mais partageant la même vision praticienne de leur exercice.
La biologie praticienne mise à l’honneur
« Si le SNBH et le SDB fêtent, cette année, chacun l’anniversaire de leur événement, nous partageons la même volonté pro-fonde de faire des JIB 2016 le rendez-vous de la biologie praticienne, affirme Henri-Pierre Doermann. Nous avons organisé le colloque dans une optique très prati-co-pratique et moins, comme c’était le cas auparavant, purement scientifique. L’idée est vraiment de marquer la place du biolo-giste médical dans la chaîne de soins. Cette démarche suscite d’ailleurs déjà un profond engouement. »
Pour preuve, l’alléchant programme de la session du colloque scientifique du jeudi 23 juin qui a été consacrée au cancer du sein. Et ce, dans le cadre d’une approche volontairement pluridisciplinaire avec l’intervention de nombreux spécialistes travaillant sur cette patholo-gie, en l’occurrence, un gynécologue chirurgien spécialisé, un oncologue, un anapath, un radiologue, un biologiste médical mais aussi un biologiste médical généticien. Cette session a permis de s’intéresser tant au dépistage, au dia-gnostic, au traitement et au suivi du can-cer qu’au dépistage des récidives et à leurs techniques. Une véritable opportunité pour les biologistes libéraux, selon Henri-Pierre Doermann : « Le biologiste libéral intervient dans le traitement du cancer du sein, notamment dans le suivi des chimiothérapies. Il est donc très important pour nous d’avoir connaissance de ce que font les autres spécialités. Cela nous permet d’étoffer nos connaissances sur le sujet et de bien comprendre la pathologie, ce qui ne peut que nous servir dans le dialogue que nous avons avec nos patientes qui ont besoin d’être orientées et rassurées. »
Outre cette session, de nombreuses autres thématiques en hématologie (actualité en immuno-hématologie chez la femme enceinte, utilisation des nou veaux marqueurs pour la LLC…), en biochimie (prescription des marqueurs cardiaques…) et en bactériologie (car-bapénèmases…) ont été abordées durant le colloque, dont certaines ont permis de valider son DPC. Et toujours avec le souci de traiter ces sujets sous l’angle praticien.
Convivialité et échanges
Mais les JIB ont été, cette année encore, l’occasion de favoriser les échanges entre confrères. Elles ont fait la part belle à la convivialité qui est l’une des marques de fabrique de ce rendez-vous. Les associations régionales ont été, comme d’habitude l’épicentre de cette convivialité. Divers ateliers et cafés scientifiques ont par ailleurs été proposés autour de l’informatique de laboratoire. Enfin, l’événement a été l’occasion de fêter deux anniversaires et non des moindres, soixante et quarante-cinq ans ! Une soirée a donc été organisée pour permettre aux congressistes de se rencontrer dans une ambiance festive.