Le DES BM
La parution de l’arrêté modificatif suite à la coquille qui s’y était glissée a été confirmée pour cet été. Mais les remarques qui avaient été formulées par les internes et le président de la Commission nationale de biologie médicale n’ont pas été retenues : pour rappel, il s’agissait notamment du problème des stages avec un encadrant non universitaire, de la filière FST ainsi que du nombre d’internes et de leur répartition.
L’accréditation des LBM et son objectif du 100% en 2020
Nous avons exposé toutes les difficultés qu’ont pu rencontrer les biologistes pour la mise en œuvre de cet objectif contenu dans la Loi de 2013. Des points de fragilité ont été soulignés, tels que l’abandon d’accréditation pour certains examens. Le principe des réunions est acté.
Un biologiste par site
La profession doit permettre de répondre à la règle posée par la loi de « n bio = n sites ». L’Article L. 6.222-6 de la Loi sur la biologie stipule en effet que, « sur chacun des sites, un biologiste du laboratoire doit être en mesure de répondre aux besoins du site et, le cas échéant, d'intervenir dans des délais compatibles avec les impératifs de sécurité des patients. Pour assurer le respect de cette obligation, le laboratoire doit comporter un nombre de biologistes au moins égal au nombre de sites qu'il a créés ». Face à la rumeur, certainement « non fondée », de disparition de cette mesure via le vote d’un article dans le futur PLFSS, nous avons exprimé la crainte de voir la disparition pure et simple des laboratoires de proximité.
Prévention et dépistage
L’engagement dans la prévention et le dépistage a été un axe fort de discussion. Compte tenu des annonces de la ministre de la Santé, nous avons rappelé que les biologistes médicaux sont prêts à s’y engager. Des dossiers ont déjà été présentés à tous les niveaux : ministère (DGS), Cnamts (DG) et les services qui gèrent les fonds de prévention.
Territoires de santé et zones
La territorialisation au travers des territoires de santé, puis de l’application du décret « Zone » et enfin de la mise en place des nouveaux plans et schémas régionaux de santé (SRS), ont été abordées. Nous avons souligné que des biologistes n’ont pas été consultés dans certaines régions ni associés dans les discussions. Le Conseiller spécial ayant mis en avant l’autonomie des décisions des ARS, le SDB a alerté sur le fait que, dans des zones limitrophes où deux SRS vont s’appliquer, il est parfois difficile au laboratoire de s’y retrouver.
Autotest
Nous avons également évoqué le problème des autotests vendus en pharmacie qui n’apportent pas, selon nous, une garantie suffisante pour la santé publique. Les patients, malgré les « conseils » donnés, ne peuvent pas s’y retrouver en matière de fiabilité et qualité. Une interview sur le problème des tests « dit diagnostic » sur France Info en fait écho.
Financiarisation de la profession
Enfin, le dernier point sur la financiarisation de notre secteur et le respect de l’indépendance du biologiste médical a été abordé. La DGOS suit ce dossier, en particulier les projets de circulaires qui doivent être rédigés pour les ARS.