Judith, née en 1972, devait faire une prise de sang avant de passer des examens de radiologie avec injection de produit de contraste. Le débit de filtration glomérulaire (DFG), ainsi que la créatinine, avaient été prescrits de façon classique pour vérifier le bon fonctionnement de sa fonction rénale.
D’un simple examen de routine à une urgence
Elle était venue environ un an auparavant dans son laboratoire et avait une fonction rénale normale. Avant son examen de radiologie, elle ne présentait pas de signes cliniques inquiétants, hormis une douleur au dos depuis plusieurs semaines.
Les premiers résultats tombent : DFG effondré à 17 ml/min/1,73 m², alors qu’il était de 101 en juin 2023. Olivier G., le biologiste en charge de la validation de ses résultats, décide d’ajouter un dosage de potassium afin d’éliminer l’hypothèse d’une hyperkaliémie (excès de potassium) et une suspicion d’insuffisance rénale aiguë.
Un échange bref mais décisif
« J’ai fait mon bilan sanguin et, en début d’après-midi, mon biologiste m’a appelé pour me dire qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans mes résultats et qu’il allait refaire des examens en ajoutant des dosages non présents sur la prescription initiale, puis qu’il me rappellerait, témoigne Judith S. J’ai été très agréablement surprise de cet appel et de ce suivi de la part du biologiste. Il m’a bien rappelée dans les deux heures et m’a dit qu’il fallait que je consulte très rapidement mon médecin, car les résultats étaient alarmants. J’ai finalement été hospitalisée d’urgence et les examens ont révélé que je ne souffrais pas seulement d’une insuffisance rénale grave, mais de quelque chose de bien plus important. L’appel du biologiste a été bref, mais je ne peux que le remercier, puisque sans lui, les choses auraient probablement pris plus de temps et cela aurait pu m’être fatal. »
« J’ai pris l’initiative de joindre la patiente, car son médecin traitant était injoignable et que le 15 n’a pas jugé que c’était une urgence, se souvient le Dr Olivier G. Le risque était d’aboutir à une errance diagnostique si son médecin généraliste ne prêtait pas attention aux résultats rapidement. Je voulais qu’elle soit prise en charge à temps. »