En l’état, pas d’autre choix que la fermeture
La situation est simple : en l’absence d’accord avec l’Assurance maladie, il n’existe plus d’outil de régulation pour moduler les surplus de dépenses de biologie médicale générés par les prescriptions médicales.
Faute de véritable volonté de procéder à une maîtrise médicalisée des dépenses (quasiment aucune action d’ampleur n’a été engagée par l’Assurance maladie en 6 ans d’accord pluriannuel et les seules actions sont le fait de la profession), les dépenses de biologie médicales devraient dépasser de 26 millions l’enveloppe déterminée pour 2019.
Plutôt que de laisser l’Assurance maladie baisser arbitrairement les tarifs en 2020 pour procéder à un rattrapage, mettant encore plus en péril l’avenir des laboratoires de biologie médicale (LBM), la profession n’a pas d’autre choix que de cesser son activité dès le 25 décembre afin de compenser immédiatement le dépassement de l’enveloppe.
De nombreuses propositions
Les syndicats, soutenus par les internes, souhaitent une enveloppe de départ à 3751 M € avec une évolution annuelle supérieure aux années précédentes. Il nous semble également important de s’orienter vers une maîtrise médicalisée pour une biologie plus efficiente, comprenant notamment une revue de la nomenclature. Reconnaissant de la volonté d’impliquer les biologistes dans les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et la responsabilité des examens de biologie délocalisés, nous devons pouvoir avancer ensemble dans l’intérêt de la santé public.
Un signe pour reprendre les négociations
Cette situation absurde et extrêmement préjudiciable pour les patients pourrait être évitée si le Gouvernement donnait à l’Assurance maladie la marge nécessaire pour négocier avec notre profession. Les syndicats représentatifs seraient alors enclins à revenir à la table des négociations pour trouver un accord satisfaisant pour toutes les parties et ainsi sécuriser l’offre de biologie médicale sur tout le territoire.