En effet, les biologistes remplissent l’ensemble des conditions nécessaires à la mise en place immédiate de ces protocoles :
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Orientation naturelle des patients vers les laboratoires pour ce type de prise en charge, le laboratoire restant, jusqu’à preuve du contraire, le lieu de réalisation des examens à visée diagnostique.
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Accueil patient adapté (téléphonique, présentiel) avec espaces de confidentialité en salles de prélèvement, toilettes patientes pour le recueil des échantillons d’urines.
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Matériel de recueil adapté et disponible en routine sur l’ensemble des sites.
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Personnel infirmier qualifié et coutumier de l’interrogatoire patient, prélèvements de gorge et prise en charge pré-analytique des échantillons.
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Culture qualité ISO15189 ancrée dans les pratiques (procédures, habilitation, formation initiale et continue…).
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Traçabilité médicale d’examen de confirmation en cas d’anomalie de la bandelette (protéinurie, culot urinaire pour vérification hématurie), ECBU, prélèvement de gorge avec microbiologie complète.
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Encadrement médical par le pharmacien ou médecin biologiste référent du laboratoire.
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Prescription d’antibiothérapie avec une forte sensibilisation aux phénomènes d’antibiorésistance.
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Indépendance vis-à-vis de la délivrance par les pharmaciens d’officine.
Le SDBIO se félicite que les biologistes aient récemment été intégrés dans les protocoles de vaccination au même titre que d’autres professions de santé. Cependant, il est paradoxal que les laboratoires de biologie médicale n’aient pas été perçus par les pouvoirs publics comme des lieux immédiatement opérationnels de mise en application de ces protocoles.
Compte tenu du contexte sanitaire dégradé dans certains territoires, le SDBIO demande que les textes législatifs puissent à présent rapidement évoluer et se traduire concrètement pour la médicalisation de la biologie médicale réaffirmée par l’Ordonnance de 2010. Les biologistes médicaux et leurs structures d’exercice doivent pouvoir rapidement rejoindre les autres professionnels identifiés dans ces protocoles nationaux de coopération afin qu’ils puissent apporter toutes leurs compétences et leur force de travail aux bénéfices des patients.