Une opération incompatible avec le droit. Pour le SDB, lentrée en bourse de Labco confrontera inéluctablement cette société à la détention dune partie de son capital par des personnes nayant pas lautorisation de détenir une part du capital dun laboratoire de biologie médicale, tels des médecins libéraux (cf. article L. 6223-5 du Code de la santé publique). Cette situation ne pourra que « conduire au prononcé de sanctions financières extrêmement lourdes en raison de la totale incompatibilité des prises de participation de Labco dans de multiples sociétés exploitant des laboratoires » avec les dispositions du Code de la santé publique.
Une opération inopportune. Pour le SDB, lopération dintroduction en bourse que Labco projette « est absolument inopportune et même choquante » si lon prend en considération, outre le risque extrêmement important de sanctions financières, les intérêts des potentiels nouveaux actionnaires de cette société. Cette introduction en bourse nest en effet quune nouvelle étape de la fuite en avant signant la dangerosité de la stratégie de la société Labco. En effet, son développement, fondé sur lacquisition continue de laboratoires de biologie médicale à des prix artificiellement gonflés, la conduite, en 2014, à afficher une dette brute de 649 millions deuros pour un chiffre daffaires annuel denviron 500 millions deuros (source : article de lAgefi du 25 août 2014, « Labco avance vers son introduction à la bourse de Paris »).Dans ce contexte, lintroduction en bourse nest en fait que la seule solution envisageable permettant à ses actionnaires historiques, dont la société de capital-investissement 3i, de sortir du capital de Labco, les éventuels repreneurs approchés sétant jusquici montrés extrêmement réticents. Cest pourquoi les futurs souscripteurs doivent être pleinement informés de cette réalité rendant leur investissement très risqué.
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Lire la lettre envoyée le 17 avril à lAMF par le SDB