A ce jour, d’après une enquête de Paymed réalisée en février 2021 auprès de 412 professionnels de santé de ville, 78 % d’entre eux ne sont pas équipés d’une solution pour gérer la coordination des soins. A l’aune de cette carence partagée, sept organisations syndicales - la CSMF, le SML, la FNI, la FFMKR, la FSPF et le SDA et le SDB - ont annoncé, le 8 juin, le lancement d’un nouvel outil numérique d’e-coordination qui se veut d’autant plus simple d’utilisation qu’il été conçu à partir des réalités auxquelles sont confrontés, au quotidien, dans leur exercice, les professionnels de santé de ville.
Une application sécurisée adaptée à toutes les formes de coordination
Ainsi, l’évaluation du patient se fera à partir d’une grille d’inclusion, sachant qu’une option permettra de réaliser des vidéo-consultations. Les fonctionnalités sont effet nombreuses et sont, pour certaines, celles déjà contenues dans le Dossier médical partagé (DMP), que ce soit la possibilité de discuter autour d’un patient, d’envoyer des notifications entre les membres de l’équipe de soins ou encore, de partager des documents organisés.
Cette application sécurisée est, en outre, interopérable avec les logiciels métier des différentes professions. Elle respecte, bien sûr, les exigences du Règlement général sur la protection des données (RGPD).
Destinée à faciliter l’organisation des soins, elle est adaptée à toutes les formes de coordination, tant au sein des Équipes de soins coordonnées autour du patient (Escap) que des Équipes de soins primaires (ESP), des Équipes de soins spécialisées (ESS) et des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Enfin, contrairement à nombre de produits sur le marché, le professionnel peut adhérer au service sans engagement afin de respecter la totale liberté des professionnels.
Une généralisation prévue dès janvier 2022
Pour confirmer sa pertinence, elle sera, dans un premier temps, testée pendant six mois dans dix départements : le Nord, la Meurthe-et-Moselle, le Finistère, la Sarthe, l’Indre, l’Ain, la Dordogne, les Bouches-du-Rhône et les Pyrénées-Orientales. Ces départements présentent une grande diversité de situations au regard de l’offre et de la structuration des soins. Les professionnels de santé libéraux, médecins, pharmaciens, infirmiers, kinés et biologistes qui participeront à cette expérimentation permettront, grâce à leurs retours, d’améliorer cet outil avant de le mettre complètement à la main de ses futurs utilisateurs. Une généralisation est en effet prévue dès janvier 2022.