"Si ce premier rendez-vous naugure en aucune façon des résultats sur le sujet, il sagit dun grand pas de pouvoir en discuter, explique le président du SDB. Les biologistes ne sont pas contre la maîtrise des dépenses de biologie. Mais ils ont besoin davoir des perspectives et que les pouvoirs publics prennent en compte leur situation réelle. Nous ne pouvons plus être aujourdhui seulement considérés comme la variable dajustement des dépenses de santé de ville. Je souhaite faire comprendre au ministère que notre profession est en situation de rupture. Demain, ce nest pas la colère des biologistes que le ministère devra gérer mais la fermeture des sites de proximité et la mise au chômage de milliers de nos collaborateurs."
Le Syndicat des biologistes milite depuis plusieurs années pour une maîtrise des dépenses en y intégrant une démarche plus médicale que comptable. La séquence de sept années de baisses annuelles consécutives des tarifs de biologie médicale, décidées sans véritable concertation et sans tenir compte du profond mouvement de restructuration de la profession, a clairement fragilisé la biologie médicale française.
Il est temps que les pouvoirs publics prennent conscience de la réalité de la situation concernant loffre de biologie médicale de proximité, lun des piliers fondamentaux de la médecine daujourdhui (60 % des diagnostics médicaux sont établis sur la foi dexamens de biologie médicale).
Il est temps que les pouvoirs publics comprennent que les biologistes médicaux français gèrent des laboratoires et doivent être considérés à la fois comme des professionnels de santé au service des patients et des prescripteurs mais aussi comme des chefs dentreprise responsables de milliers demplois sur tout le territoire.