Le SDB a alerté le Directeur général de la Santé sur l’erreur qu’il ferait de ne toujours pas entendre la profession : c’est l’approche de fond, maximaliste et contre-productive, de l’accréditation qui est à remettre en cause. Et ce n’est certainement pas en reportant, à demi-mot, la responsabilité de l’échec annoncée de l’accréditation sur le manque d’entrain des biologistes médicaux pour être évaluateurs techniques du Cofrac qu’il rétablira la situation. Au contraire. Beaucoup de confrères, et les membres du SDB sont de ceux-là, ont très mal pris cette tentative d’inversion des responsabilités et de réécriture de l’Histoire :
1 - Malgré les nombreuses mises en garde de la profession et les interventions récurrentes du SDB sur le sujet, les pouvoirs publics ont jusqu’ici préféré écouter les arguments de soi-disant experts, détachés des réalités du terrain et ne représentant qu’eux-mêmes, pour fixer un objectif absurde de 100 % de l’activité accrédité. De même, il a été décidé de lester la norme d’éléments réglementaires, rendant l’accréditation d’une complexité et d’une lourdeur inutile. Le ministère doit normalement revenir sur ce point et modifier le SH REF 02 pour en sortir la partie réglementaire, actant ainsi la réalité des mises en garde du SDB.
2 - Malgré l’absurdité de l’approche adoptée, les coûts faramineux et un processus exagérément chronophage qui conduit à la surqualité et à l’éloignement de la profession de ses missions médicales, les biologistes médicaux ont respecté les règles du jeu en s’engageant dans l’accréditation de leur laboratoire comme l’a prouvé l’étape réussie de 2013.
Aussi, comme le relaie également l’article consacré à ce sujet dans la dernière édition de Biologie médicale (n°109, novembre 2015), le SDB n’acceptera pas que les biologistes médicaux soient rendus responsables d’une situation qu’ils subissent et payent déjà très cher au quotidien. Le Syndicat demande au contraire que des mesures enfin réalistes soient prises très rapidement.