Pourquoi cette grève ?
Malgré nos nombreuses alertes et malgré les propositions de compromis que nous avançons depuis plus de deux mois, l’Assurance maladie restent sur sa position :
- Baisse pérenne du B de 1 centime € au 01/02/2023.
- Baisse de 45 M€ de la NABM au 1er avril 2023 soit 60 M€ en année pleine.
- Et le 3ème paramètre concernant la baisse de la cotation du test Covid et Sidep qui est d’ores et déjà effective (JO du 4 janvier 2023).
Se plier à cette exigence avec une enveloppe pour 2024 limitée à 3.800 M€, inférieure à l’atterrissage de l’année 2022 et en tenant compte d’une évolution en volume de 2 % alors que nous n’avons jamais connu que des augmentations de volume de 3 à 3,5 %, ceci impliquerait obligatoirement une nouvelle baisse en janvier 2024 pouvant atteindre 1 centime de B supplémentaire.
Rappelons que la profession était prête à faire un effort de 685 millions d’euros sur quatre ans (ce qui correspond à 80% des bénéfices totaux liés à l'activité COVID depuis 2020).
La situation exige des actions fortes
Nous n’avons pas d'autre choix que de faire ce mouvement pour permettre une renégociation qui tienne compte de nos dernières revendications. C’est l’objectif de cette grève qui n’a évidemment pas pour but de pénaliser les Français, mais bien de nous permettre d’assurer la survie d’une biologie de qualité et de préserver notre rôle essentiel au sein du parcours de soin.
Ce choix représente, une fois encore, un vrai effort pour nos laboratoires, puisque nous ne générerons pas de revenus pendant cette période. Il est malgré tout indispensable de continuer le combat dans cette dernière ligne droite.
Les autorités doivent prendre conscience des conséquences de leur politique, à savoir la mort programmée de la biologie médicale de proximité.