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Paludisme: une réponse immunitaire durable grâce à un parasite muté Paludisme: une réponse immunitaire durable grâce à un parasite muté

Paludisme: une réponse immunitaire durable grâce à un parasite muté

21 septembre 2016

Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’Inserm ont mis au point de manière expérimentale un vaccin vivant, génétiquement atténué, contre Psalmodium, le parasite responsable du paludisme.

Malgré les moyens de lutte et de prévention déployés depuis plus de quinze ans, le paludisme demeure la maladie parasitaire la plus menaçante au monde. Plus de 214 millions de personnes ont été touchées en 2015 et 438 000 en sont décédées. On estime qu’à l’heure actuelle, près de 3,2 milliards d’hommes, de femmes et d’enfants sont exposés au risque de contracter cette pathologie.

Un challenge difficile

Un vaccin constituerait le meilleur moyen pour lutter contre cette maladie mais il est très difficile à mettre au point. En effet, l’infection par ce parasite est en particulier caractérisée par l’absence de réponse immunitaire protectrice et une prémunition qui ne s’acquiert qu’après des années d’exposition. L’infection entraîne en effet une abolition de la mémoire immunitaire.

Une approche vaccinale originale

Face à cela, les chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS et de l’Inserm ont développé une approche vaccinale originale : ils ont modifié génétiquement des souches du parasite du paludisme Psalmodium en éteignant le gène codant pour la protéine HRF (Histamine releasing factor). L’absence de cette protéine provoque, dans le foie et la rate, une forte augmentation de la production de cytokine IL-6 connue pour ses propriétés stimulantes de la réponse immunitaire.
Grâce à ce parasite génétiquement modifié, les animaux sont donc protégés de toute réintroduction du Psalmodium, y compris des souches les plus virulentes. « Leur mémoire immunologique de longue durée a permis de maintenir chez ces animaux une protection au-delà d’une année », souligne l’Inserm.

Un prototype prometteur

La stratégie de vaccination contre le paludisme repose jusqu’à présent sur l’utilisation de parasites vivants génétiquement atténués. Le mutant HRF constitue donc à cet égard un prototype prometteur. Cela pourrait déboucher, explique l’Inserm, sur « à la construction de vaccins vivants contre le paludisme particulièrement efficaces et durables ».
Les résultats de ces travaux ont été publiés le 18 juillet dans le Journal of Experimental Medecine.

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Dernière modification le vendredi, 14 octobre 2016