Une mobilisation historique en France !
60% darrêt de la télétransmission des feuilles de soins du 29 octobre au 4 novembre en France, 80% de fermeture des sites et laboratoires de biologie médicale tous les après-midis de la semaine du 5 au vendredi 9 novembre les actions initiées par la PEP ont été largement suivies par les biologistes libéraux de France et relayées par les médias (plus de 20 reportages télévisés).
Il semble que cette première mobilisation exceptionnelle ai été entendu et permette une amorce de dialogue. Les représentants de la PEP ont été contactés par le cabinet du Directeur général de la CNAMTS et un rendez-vous a été pris pour le 15 novembre en fin de journée. Toutefois, la PEP entend rester vigilante et maintiens ses actions comme prévues.
Un début découte, mais pas encore de réel dialogue !
Dans lattente de ce rendez-vous mais surtout dun retour du Ministère des Affaires sociales et de la Santé, les représentants de la PEP ont donc décidé de rester mobilisés et unis. La situation est aujourdhui telle quelle oblige lensemble des acteurs de la biologie médicale libérale française à poursuivre leur action afin dêtre entendus au plus haut niveau. La PEP et ses représentants ne lâcheront donc rien de la pression quils exercent via les arrêts de télétransmissions de feuilles de soins et continueront dexercer celle-ci tant que de réelles avancées et propositions nauront été obtenues.
Les représentants nationaux, régionaux et départementaux de la PEP réunis le 9 novembre à Paris (Photo : © Christian Bamale).
Biologie médicale, une situation au bord de la rupture
Pour rappel, plus de 70% des diagnostics reposent aujourdhui sur la biologie médicale et le maillage territorial que représentent les 3 800 structures. Depuis 2008, sous leffet notamment des mesures draconiennes des différentes Lois de finance de la Sécurité sociale (LFSS), les emplois salariés au sein des laboratoires de biologie médicale sont en chute. Lactuel Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale entraînera la perte de 8 000 emplois à court terme dans le secteur de la biologie médicale en France et entrainera la fermeture de nombreux sites générant de nouvelles désertifications des soins et du diagnostic. Le PLFSS tel quil est conçu actuellement ne tient donc absolument pas compte de cette nécessaire proximité.
De fait, la biologie médicale française a dû sengager à marche forcée vers laccréditation règlementaire ; leffort financier demandé a fragilisé les laboratoires qui ont cru en cette réforme. Les ponctionner lourdement aujourdhui reviendrait à anéantir une profession qui prend soin de 500 000 patients chaque jour.
Pourtant des mesures conjuguant équilibre budgétaire indispensable en ces temps de crise - et santé publique existent. Les membres de la PEP en proposent plusieurs contrats quinquennaux avec la CNAMTS via une maîtrise médicalisée des volumes, contrat de prévention avec le Ministère de la Santé - mais encore faut-il quils soient entendus des pouvoirs publics !