Le rapport de lIgas intitulé « Contrôle de lOrganisme gestionnaire du développement professionnel continu et évaluation du développement professionnel continu des professionnels de santé » est sans appel : si les principes de base du DPC sont à « sauvegarder » et si lOGDPC na quune « responsabilité limitée » dans le bilan sévère que dresse lIgas, des premiers mois du DPC, la situation ne peut pas rester en létat. Cest pourquoi lIgas suggère quatre scénarios dont la majorité consiste peu ou prou à revenir en arrière et de confier à nouveau lorganisation des formations aux professions.
Quelles que soient les options choisies par les pouvoirs publics, le SDB demande :
Que la loi, en particulier celle du 30 mai 2013 portant réforme de la biologie médicale, soit enfin respectée au bénéfice des biologistes médicaux. La profession et le diplôme spécifique de biologiste médical ne doivent plus être ignorés par le dispositif. L'affiliation par référence à leur formation d'origine (pharmacie ou médecine) est injustifiée au regard de la spécificité de leur exercice et de la stricte application des lois et règlements encadrant leur profession. Une filière spécifique de formation continue propre à la profession de biologiste médical doit être créée.
Que le financement pour tous les biologistes soit assuré. Le DPC est une obligation pour tous les professionnels de santé. Pour les biologistes, il est également une condition de laccréditation de leurs laboratoires. La sous-dotation financière du dispositif, souligné par lOGDPC lui-même, est extrêmement inquiétante. Le SDB demande donc que les pouvoirs publics allouent les moyens nécessaires pour assurer le financement du DPC de tous les biologistes ou, à défaut, revoit le dispositif pour que cela soit possible.
Si les pouvoirs publics choisissaient loption dune révision en profondeur du fonctionnement du DPC, le SDB se prononce sans hésitation en faveur du scénario décrit par lIgas dans son rapport. Un scénario qui consiste à redonner à chaque profession la maîtrise de son évaluation des pratiques et de sa formation continue, telle que les biologistes lassuraient parfaitement avec Bioforma, et à conserver un dispositif spécifique pour le DPC interprofessionnel.