Lunion pour lutter contre lirresponsabilité gouvernementale
Lors de notre première journée de rentrée, organisée le 12 septembre à Marseille, souligne François Blanchecotte, nos échanges ont montré que lensemble de la profession était très déterminé à lutter contre ce texte. Les débats avec les représentants des autres syndicats de biologistes médicaux ont conforté la volonté du SDB dagir de façon unitaire au sein de la profession, mais aussi de façon coordonnée et rassemblée avec les autres professions libérales.
Cette mobilisation unanime sexplique par une analyse partagée : le projet gouvernemental est totalement irresponsable. Il est sidérant que sur une série danalyses dogmatiques et en grande partie fausses, car fondées sur des données totalement obsolètes, le Gouvernement sapprête à dégrader dangereusement le service au public, que se soit dans le domaine de la santé ou des autres professions libérales.
Un projet extrêmement dangereux et incohérent
Ce projet est de plus totalement incohérent. En faisant mine de sattaquer à de prétendues professions privilégiées, il fragilise dangereusement un secteur qui représente plus du quart des entreprises françaises et emploie 11% de la population active.
Cette incohérence gouvernementale est spectaculairement visible pour la biologie médicale. Alors que cette même majorité a voté une réforme de la biologie médicale à lété 2013 et que deux ministres (Santé et Budget) ont contresigné à lautomne 2013 un accord triennal intelligent conclu avec lAssurance maladie, le projet de loi, en voulant revenir sur la réforme du secteur et diminuer de 1,4 milliard deuros les dépenses de biologie, met à bas tout ce qui avait été construit au cours de très nombreux mois de négociation.
Pas déconomie et une dégradation du service au public
De plus, en voulant déréglementer à tout va la biologie médicale, loin daméliorer une offre de biologie qui vient de se restructurer sans licencier, tout en menant une démarche daccréditation unique au monde dans un contexte de baisse drastique de ses prix, le Gouvernement ne va nullement rendre du pouvoir dachat aux Français (il ny a aucun dépassement de prix des examens). Il sapprête en fait à livrer le secteur à des intérêts financiers (qui détiennent déjà 25% du secteur) et ainsi à accélérer la dégradation de loffre de soins en biologie médicale en la faisant basculer du secteur de la santé à celui des services, de loffre de proximité à logique industrielle. Une démarche dramatique pour les patients français et pour les 44 800 salariés du secteur et coûteuse pour les citoyens.