COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Suivi des patients sous traitement anticoagulant

19 juin 2012

Le SDB demande la participation des biologistes médicaux au groupe de travail interprofessionnel

Paris, le 19 juin 2012 – Les biologistes médicaux seront-ils présents lors de la deuxième réunion du groupe de travail interprofessionnel, aujourd'hui composé des seuls médecins et pharmaciens d'officine, chargé d'élaborer une charte de bonnes pratiques entre les professionnels de santé impliqués dans le suivi de des patients sous traitement anticoagulant ? Si rien n'est fait à cette heure, la présence des biologistes médicaux est en bonne voie. Le SDB, premier syndicat de biologistes libéraux,  s'y emploie et a interpellé l'ensemble des membres de ce groupe (principaux syndicats de médecins et de pharmaciens d'officine et Assurance maladie). Les premières réactions sont positives et devraient conduire à corriger un oubli qui fait fi de la réalité médicale dans le suivi de ces patients.

Premières réactions favorables à confirmer.

"Michel Chassang, le président de la CSMF, a très rapidement réagit positivement à notre demande, se félicite François Blanchecotte président du SDB. J’ai donc bon espoir que les biologistes médicaux intègrent ce groupe de travail. Il ne s’agirait aucunement d’une victoire, mais d’un simple retour à la normal qui permettrait de tenir compte de la réalité médicale, les biologistes faisant partie de l’équipe de soins indispensable au bon suivi des patients placés sous traitement anticoagulant (AVK). De plus, les biologistes médicaux avaient, dès décembre 2002, signés un contrat de bonne pratique avec l’Assurance maladie sur ce sujet."

Le résultat d’un courrier d’interpellation.

Constatant que les biologistes médicaux avaient été « oubliés » de la première réunion du 6 juin dernier, François Blanchecotte, a en effet fait parvenir le 13 juin dernier un courrier à l’ensemble des membres de ce groupe (CNAMTS, Le Bloc, CSMF, MG France, SML,  Fédération des syndicats pharmaceutiques de France,  Union nationale des Pharmacies de France, Union des syndicats de pharmaciens d'officine). Le président du SDB s’y félicite "de l’avancée des discussions entamées entre pharmaciens d'officine et médecins généralistes sur l’organisation du suivi des patients sous traitement anticoagulant” et souligne la nécessité de renforcer les “coopérations interprofessionnelles en faveur d’une diminution de l’iatrogénie liée à ces traitements". Mais il s’y étonne et exprime son incompréhension "du fait que les biologistes médicaux n’aient pas été conviés aux premières réunions de travail organisées avec le concours de l’Assurance maladie sur ce sujet », d’autant que « responsables de la mesure de l’INR, les biologistes médicaux se trouvent de facto au cœur du suivi des patients sous AVK, particulièrement fragiles". Il y rappelle également que "ce rôle médical est notamment inscrit dans l’ordonnance portant réforme de la biologie médicale, qui prévoit une obligation d’interprétation des résultats des examens et implique une participation active des biologistes médicaux au suivi des patients."

Un enjeu de santé publique.

En conclusion, Richard Fabre, Vice-Président du SDB tient à affirmer : "Au-delà de la représentation des biologistes médicaux au sein du groupe de travail, le véritable défi est d’améliorer le suivi des patients sous AVK. De fait, et comme l’a indiqué la HAS en décembre 2008 (http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_718014/n4-focus), 1 % de la population française est sous AVK et les complications hémorragiques liées se situent au 1er rang des accidents iatrogènes avec 17 000 hospitalisations par an. Ce n’est donc qu’en définissant une charte de bonne pratique commune à l’ensemble des professionnels de santé concernés que nous pourrons faire reculer ce fléau".

Dernière modification le jeudi, 23 juillet 2015

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