« Nous avons mis deux ans pour convaincre la Cnam de s’y engager, expliquait en juin le Dr François Blanchecotte, Président du SDBIO et vice-président de l’UNPS. Une première étape est aujourd’hui franchie avec cette signature qui ouvre la voie aux premières expérimentations. J’appelle les biologistes qui pourront intégrer ces expérimentations à s’y engager sans réserve. Les Escap sont un outil formidable pour intégrer concrètement l’équipe de soins de ville autour du patient et faire vivre une réelle coordination pour optimiser sa prise en charge. »
L’avenant acte la mise en place d’une expérimentation de trois ans visant à déployer les Équipes de soins coordonnées autour du patient (Escap) sur l’ensemble du territoire national. Le dispositif sera applicable d’ici mars 2025.
Qu’est-ce que l’Escap ?
« Complémentaire aux autres formes de coordination autour du patient, l’Escap permet à plusieurs professionnels de santé de se coordonner autour d’un besoin spécifique d’un patient. Cette coordination assure le respect du libre choix de ses professionnels de santé par le patient », explique, en préambule, l’Assurance maladie.
Coordination sur mesure
L’Escap pourra être déclenché quand un professionnel de santé, quel qu’il soit, identifiera chez un patient présentant une situation clinique complexe un besoin de coordination.
Le professionnel se connectera à l’application mobile de l’Escap qui lui proposera une grille de critères d’inclusion à remplir. Chaque item coché se verra corrélé à un nombre de points en fonction du degré de gravité que lui attribuera le professionnel de santé. Au-delà d’un certain total de points, la constitution, pour un an, d’une Escap, par le professionnel à l’origine de la démarche, sera possible.
À cette fin, il entrera en relation avec les autres professionnels de santé préalablement désignés par le patient. Avec une double condition sine qua non : composée d’au moins trois professionnels de santé, l’Escap devra comprendre systématiquement le médecin traitant identifié par le patient.
Quatre situations cliniques pour éviter tout effet d’aubaine
Les échanges entre les acteurs du soin se feront via l’application mobile de coordination développée par l’UNPS. Cet outil sera sécurisé et interopérable.
Néanmoins, pour éviter tout effet d’aubaine, l’expérimentation est circonscrite autour de quatre situations cliniques, à savoir :
- les patients polypathologiques chroniques de plus de 65 ans ;
- les patients diabétiques (type 1 et 2) sous insuline ;
- les patients ayant subi un AVC et été hospitalisés il y a moins d’un an ;
- les patients en soins palliatifs.