Chaque année, l’OMS compile et publie les données les plus récentes sur les indicateurs liés à la santé (mortalité, morbidité, espérance de vie, services de santé, traitements etc.) correspondants aux objectifs de développement durable adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies.
Ceux approuvés en septembre 2015, tournés vers l’horizon 2030, ont une portée beaucoup plus large que leurs prédécesseurs car ils incluent notamment un objectif général pour la santé. Il s’agit de « permettre à tous de vivre en bonne santé », de « promouvoir le bien-être de tous à tout âge » et d’instaurer la couverture maladie universelle. Pour l’instant, à la lecture de l’édition 2016 des Statistiques sanitaires mondiales, certains pays en sont encore loin, sachant qu’un nombre important de personnes dans le monde sont confrontées à des frais de santé supérieur à 25 % de l’ensemble de leurs dépenses.
Des perspectives dépendent du lieu de naissance
Concernant l’espérance de vie, elle a augmenté de 5 ans entre 2000 et 2015, selon l’OMS. Cette évolution, la plus rapide depuis les années soixante, inverse la tendance à la baisse observée dans les années quatre-vingt-dix.
A l’échelle mondiale, l’espérance de vie pour les enfants nés en 2015 est de 71,4 ans (73,8 ans pour les filles et 69,1 ans pour les garçons). Mais, au niveau individuel, ces perspectives dépendent du lieu de naissance. Ainsi, dans vingt-neuf pays, tous à hauts revenus, les nouveau-nés ont une espérance de vie d’au moins 80 ans tandis que dans vingt-deux autres pays, tous situés en Afrique subsaharienne, elle est de moins de 60 ans.
Par ailleurs, c’est au Japon que les femmes peuvent espérer vivre le plus longtemps (86,8 ans) et en Suisse que les hommes vivent le plus vieux (81,3 ans). En revanche, c’est en Sierra Leone que l’espérance de vie est la plus faible au monde (50,8 ans pour les hommes et 49,3 ans pour les femmes).
Enfin, l’OMS constate que ce nouveau rapport « fait ressortir des lacunes importantes au niveau des données qu’il faudra combler pour suivre les progrès en matière de santé pour les ODD ». Les experts estiment en effet que 53 % des décès dans le monde ne sont pas enregistrés.