L'ACTUALITÉ

Le test a été développé dans l’urgence de la crise sanitaire de 2015 Le test a été développé dans l’urgence de la crise sanitaire de 2015

Ebola : un premier test de diagnostic rapide a fait ses preuves sur le terrain

21 décembre 2015

Les résultats de l’évaluation sur le terrain du test de diagnostic rapide de la maladie à virus Ebola, baptisé eZYSCREEN®, se sont révélés positifs. Il vient d’ailleurs d’obtenir le marquage CE.

Le test eZYSCREEN® a été développé dans l’urgence de la crise sanitaire de 2015 par une équipe de la direction des sciences du vivant du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), en collaboration avec le laboratoire de haute sécurité biologique P4 Inserm Jean Mérieux à Lyon. Il permet de diagnostiquer la maladie en quinze minutes maximum, à partir de quelques gouttes de sang ou de sérum. Il ne nécessite ni appareillage sophistiqué ni même électricité. Il peut être réalisé par du personnel non spécialisé et la lecture du résultat est directe et visuelle. Ce dispositif a été évalué en conditions réelles d’utilisation, notamment dans les Centres de traitement Ebola de Coyah et de Forécariah, en Guinée (Croix-Rouge Française) mais aussi à l’Hôpital national de Donka, situé dans la capitale guinéenne, Conakry.

« Le test rapide présente une excellente spécificité, éliminant quasiment tout risque de résultat faussement positif et une sensibilité adaptée au concept d’emploi visé, à savoir identifier très rapidement in situ le maximum de cas possibles dans une perspective de prévention des épidémies », note l’Inserm. En outre, un stockage de huit mois et demi à trente degrés et de quatorze jours à quarante-cinq degrés n’ont pas altéré les performances de ce dispositif, ce qui prouve sa grande robustesse et sa stabilité.

Un moyen de lutte supplémentaire contre Ebola

L’Inserm conclut que le test eZYSCREEN® « permettra de renforcer les moyens de lutte disponibles, en particulier par la détection de cas sporadiques résiduels chez les patients symptomatiques ou par identification post-mortem », l’objectif étant d’éviter le déclenchement d’une nouvelle vague épidémique de grande ampleur.

Pour l’heure un accord a été conclu avec la société Vedalab, à Alençon (61), qui en assure la fabrication mais des discussions sont également en cours entre le CEA et les industriels du diagnostic in vitro afin de permettre la plus large diffusion possible de ce test. 

Informations supplémentaires

  • Accès Restreint: non
Dernière modification le mardi, 05 janvier 2016